-La parenthèse médicale-
Nos premiers pas sur le sol canadiens sont marqués par deux évènements qui bouleversent nos plans, et remettent même en question la continuité de notre aventure. Dans un premiers temps, les lésions dont souffre Martin s’aggravent de manière plus qu’inquiétante. Ensuite, alors que nous nous préparons à aller passer une énième journée aux urgences, tombent les résultats du laboratoire de San Francisco. Ils sont négatifs. En d’autres mots, nous sommes de retour à la case départ, sans savoir de quoi souffre Martin. La dermatologue, que l’ont sent réellement désolée dans son mail, nous conseille vivement de rentrer en Belgique afin qu’il puisse se faire soigner à l’institut des maladies tropicales d’Anvers, dont la réputation a apparemment traversé l’Atlantique. Il ne nous faut pas longtemps pour prendre cette décision qui nous semblait encore inconcevable quelques jours auparavant. Nous laissons le van entre de bonnes mains, chez Marie et David, qui nous avaient chaleureusement accueillis lors de notre arrivée sur le territoire canadien. C’est ainsi que nous atterrissons par une après-midi semi-ensoleillée à Bruxelles, après avoir effacé tous ces kilomètres de distance en quelques heures de vols. Le but de ce paragraphe n’est pas de relater en long, en large et en travers le mois que nous passons en Belgique, ni de faire un procès au système médical américain – on retiendra juste qu’on est loin des exploits du Dr House et des rebondissements heureux de Grey’s Anatomy !- mais plutôt d’attirer l’attention sur la chance dont nous bénéficions en tant que citoyens belges, au niveau des soins médicaux. En Belgique, Martin est pris en charge dès le lendemain de notre atterrissage par un médecin que nous ne remercierons jamais assez, et qui se reconnaitra s’il lit un jour ces lignes. En une prise de sang, le diagnostique est établi, sans doute aucun. Il s’agit de la Leishmaniose, un parasite répandu en Colombie. Le médecin se démène pour nous procurer le traitement le plus rapidement possible. Celui-ci est réputé quasi infaillible, et après quinze jours de séances de perfusions, les lésions commencent à régresser…incroyable !
Un mois et un jour après notre atterrissage, nous survolons à nouveau l’Atlantique, dans l’autre sens cette fois-ci… le voyage peut reprendre !
-Les fjords du Saguenay en famille-
Nous étions censés retrouver mes parents à la fin de notre traversée du Canada, à Montréal, vers la mi-octobre. Le mois en Belgique ayant un peu bousculé nos plans, nous inversons le programme, et atterrissons à Montréal plutôt que Vancouver. Nous passons avec succès le premier test de l’accent québécois, mais pas de l’humour, alors que nous nous jetons chacun un regard un peu perplexe suite à une blague d’un serveur que nous ne comprenons pas. « C’est de l’humour québécois », nous dit-il presque en s’excusant. Nous voilà prévenus. Nous visitons brièvement Montréal, et retrouvons mes parents le surlendemain, pour entamer un périple à travers le Québec, le long du fleuve Saint- Laurent. Le premier jour, malgré une météo capricieuse, nous ne pouvons qu’admirer les couleurs éclatantes de l’automne canadien, alors que nous cheminons vers Tadoussac dans une voiture de location. La fin de la saison touristique a beau être bien avancée, le bateau est bondé le lendemain, au moment où nous larguons les amarres pour aller observer les baleines. Le froid est mordant, mais le jeu en vaut la chandelle, quand un rorqual apparait à plusieurs reprises non loin du bateau et se laisse gracieusement photographier. D’autres espèces se montrent lors des trois heures suivantes que dure l’excursion, et nous avons le loisir d’observer lions de mer, petits rorquals et bélugas. Les jours suivants, le ciel se dégage, et nous explorons les fjords et les lacs environnants à pied et en voiture. L’une de nos promenades se transforme presque en randonnée, quand nous nous mettons à escalader les collines abruptes bordant l’embouchure de la rivière Saguenay. Arrivés au point culminant, nous sommes récompensés de nos efforts par une vue imprenable sur le fjord. Un après-midi, la visite du hameau de Port au Persil, non loin de Tadoussac, nous redonne l’occasion d’admirer des bélugas, tout proches, depuis le ponton, dans une lumière dorée d’un soleil déjà bas dans le ciel. Au fil de nos différentes explorations, la « Belle Province », comme on surnomme le Québec, s’offre à nous dans ses plus belles couleurs automnales. Nous consacrons les deux derniers jours de cette semaine en famille à visiter la ville de Québec, du château Frontenac à la vieille ville, déambulant dans les rues pavées. Le moment de dire au-revoir approche (trop) vite, et nous quittons mes parents à la gare d’autobus de Québec. Nous avons un avion à prendre à Montréal, qui nous ramènera auprès du combi, près de Vancouver…
Tellement content de vous relire après tout ce temps, je vous croyais en route vers l’Asie. Content aussi que les soucis de santé soient derrière vous. Je vous suis avec passion depuis votre départ, votre blog est magnifiquement bien fait. Profitez au maximum !
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Merci pour votre gentil message, nous sommes sur le point de rejoindre l’Asie 🙂 à Bientôt, Alison & Martin
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Quelle agréable surprise que d’avoir des nouvelles toutes fraiches !
Content également de voir que les soucis de santé sont enfin derrière vous, ça chamboule votre planning mais c’est pour mieux repartir !
Que du bonheur de vous lire, des textes merveilleusement bien écrits, des photos à faire rêver, et cette passion du combi… !
Merci !!
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Votre commentaire nous fait très plaisir, merci! Un autre article suivra d’ici peu 😉
Bonne journée!
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Quel soulagement de voir que vos ennuis de santé sont terminés.
Je vais pouvoir continuer le voyage grâce à votre blog 😉
Bonne route et continuez à nous émerveiller.
Amicalement.
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