Durant les 35 jours que dure l’envoi du combi au Cambodge, nous décidons de visiter la Thaïlande, que nous ne pourrons malheureusement pas faire en van.
Les premiers jours à Bangkok, nous luttons quelque peu avec le décalage horaire (douze heures, tout de même), avec le chaos de la circulation où le piéton est tout sauf roi, et surtout avec la chaleur, avant de nous acclimater. Commence alors notre virée au pays du sourire…
De Bangkok, nous embarquons à bord d’un train à destination de Chiang Mai, dans le nord. Nous y passons plusieurs jours, profitant de la relative fraîcheur pour parcourir la ville à pied, de temple en temple et enchainant les musées. Ensuite, nous reprenons le train, de nuit cette fois-ci, et débarquons à l’aube à Ayutthaya, où les ruines de l’ancienne capitale du Siam nous attendent. La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, et cela vaut aussi pour les attractions touristiques ; nous comprenons quelques heures plus tard, lorsque des dizaines de bus chargés de touristes débarquent sur le lieu des ruines, la chance que nous avons eue de pouvoir profiter de la beauté des lieux dans le calme. Nous mettons le cap, toujours en train, vers Pak Chong, d’où nous devons trouver un moyen pour rejoindre le parc national de Khao Yai. Après quelques recherches dans la ville, nous trouvons l’arrêt des sorgn-taa-ou —comprendre, des camions aménagés de deux banquettes transportant passagers et marchandises sur des distances courtes à moyennes— et nous parvenons à l’entrée du parc une heure après. Nous consacrons le lendemain à explorer la jungle accompagnés d’un guide. Les éléphants restent invisibles malgré leurs empreintes que nous suivons pendant un moment, mais nous avons la chance d’observer les rares gibbons, ainsi qu’un crocodile du siam (heureusement, de l’autre côté de la rivière !).
Pour la seconde partie de notre voyage en Thaïlande, nous avons prévu de rendre visite à Paul, un ami qui vit à Laem Sing, sur la côte nord du golfe de Thaïlande. Les jours suivant les retrouvailles, nous embarquons à bord de son trimaran pour une incroyable croisière dans les îles de Ko Chang. L’occasion pour Martin de s’initier à la barre, et de m’essayer à quelques nœuds marins (essais pas toujours très concluants, ceci dit). Grâce à ce moyen de locomotion peu conventionnel et à la connaissance des îles de Paul, nous découvrons une autre Thaïlande, aux antipodes de la frénésie des villes et des centres touristiques. D’île en île, nous sentons que la vie s’écoule lentement aux rythme des marées et de la pêche. Nous nous calquons sur ce rythme, et nos journées se partagent entre baignades dans une eau tellement turquoise que c’en est presque indécent, les repas sur le bateau (mention spéciale pour les wraps, spécialité du capitaine !), les siestes et la navigation. Sur la côte est de Ko Chang, nous arrivons à Salak Kok par la mangrove, dans la lumière dorée de fin de journée.
A Ko Kut, nous restons deux jours car les conditions météo ne sont pas optimales pour reprendre la navigation. Nous louons des scooters, et explorons les multiples cascades qui parsèment l’île. Lorsque nous reprenons la mer, le vent souffle toujours fort, et la navigation devient quelque peu… sportive. Jouant a saute-mouton sur des vagues de plus de 4 mètres, nous bouclons néanmoins notre petite croisière dans les temps… car le moment est déjà venu de quitter la Thaïlande, et de rejoindre le Cambodge, afin d’entamer la procédure administrative pour l’arrivée du combi.
Après cette belle semaine en mer, c’est pleins d’énergie et requinqués que nous disons au-revoir à Paul et son épouse.
Prochaine étape, Phnom Penh…